dimanche 11 mai 2014

To buis or not to buis…

… c'était la question…


Depuis la création du jardin en 2007, nous avions sur chacune des parcelles du jardin partagé une petite haie de buis, qui avait été gracieusement installée par la Ville de Paris et qui signalait le périmètre cultivé de façon plus visible et plus matérielle, notamment à l'intention de nos jeunes visiteurs parfois maladroits.





Malgré les intempéries et les avanies, ces haies avaient bien résisté au temps mais en mars de cette année, hélas, les services de la Mairie nous signalaient qu'un ennemi sournois commençait à les attaquer. Voici ce que nous écrivait l'ingénieur de la Direction des Espaces Verts le 31 mars :
«…un problème particulier touche actuellement le buis. Un ravageur a fait son entrée sur la scène parisienne. C'est un redoutable papillon appelé Pyrale dont la larve dès la sortie de l'hiver dévore les feuilles du buis. En conséquence pour prévenir les dégâts et enrayer ce fléau nous adoptons une politique préventive qui consiste à ne plus planter de buis en masse. Le square de la Folie Titon est particulièrement fragilisé par ses haies de buis...Et nous craignons d'avoir à changer toute la structure de ce jardin si nous y laissons entrer et se propager la pyrale… Les premières attaques ont déjà été repérées dans certains jardins…»




Hélas, dès le 16 avril, le mal était fait.
Cette fois-ci, «…Nous avons constaté que la Pyrale du buis s’était installée dans le square de la Folie Titon. Beaucoup de buis sont infestés. Ceux des carrés de jardin partagé ne sont pas épargnés. Pour lutter contre ce ravageur, nous n’avons pas beaucoup d’options….»
Paraphrasant Shakespeare, on pouvait dire :
«To buis or not to buis
Whether 'tis nobler in the mind to suffer
The slings and arrows of outrageous fortune,
Or to take arms against a sea of....caterpillars,
And by opposing end them? »



Il fallait prendre des décisions douloureuses. En effet, dans la mesure où la Ville s'interdit ( et nous interdit ) de recourir à des traitements chimiques, il n'y avait pas d'autre solution que d'arracher tous les buis, ce que les jardiniers de la Ville de Paris ont fait séance tenante.

Les buis des gros massifs municipaux, eux, ont subi un traitement brutal au kärcher, ce que nos parcelles ne pouvaient pas supporter au risque de voir toutes nos fleurs écrasées.

Il a fallu se résoudre à voir tous les buis arrachés, laissant un grand vide derrière eux. Mais comme on sait que la nature a horreur du vide, et nos jardiniers aussi, nous avons sauté sur ces nouveaux espaces vierges tels les cow-boys sur les espaces infinis de Grandes Prairies de l'Ouest...


Voici le coupable !

Aujourd’hui, après avoir considéré l’implantation de nouvelles plantes de haies, nous envisageons d’installer des petites clôtures de bois, pour préserver la place libre laissée par les buis disparus…

Jérôme